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Samedi 23 mars (2)
Le Samedi 23 Mars, Cléophée se réveilla dans sa chambre d’hôpital. Elle se frotta les yeux et regarda autour d’elle. Elle diriga son regard sur sa table de nuit. Dessus il y avait 2 photos, la première c’était une photo d’elle avec ses parents et la seconde c’était une photo avec Vidocq. Elle souria tristement en se demandant pendant encore combien de temps elle va pouvoir regarder ses photos. On frappa à la porte, c’était Anita l’infirmière. Cléophée adorait cette infirmière car elle avait la douceur d’une maman. Elle regarda plus attentivement Anita. Quel âge pouvait-elle avoir ? La trentaine ? La quarantaine ?
-Comment tu te sens aujourd’hui ma poupée ? lança Anita pour rompre le silence.
-Bien merci, et toi ?
-Très bien depuis que j’ai vu ton sourire.
Cette phrase fit sourire Cléophée. Anita l’a pris dans ses bras pour la laver, Cléophée était trop fatiguée par son traitement il fallait qu’elle économise son énergie. Cléophée passa ses mains sur sa tête et vit une touffe de cheveux rester dans ses mains. Son regard devient sombre d’un coup, bientôt elle ne va plus avoir de cheveux et ses camarades vont se moqués d’elle. Après la douche, Anita regarda Cléophée lui fit un bisou et la recoucha dans son lit. Une fois Anita sortit de la chambre, Cléophée mit ses écouteurs et écouta sa chanson préférée. Elle repensa à cette touffe de cheveux et commenca à pleurer. Elle voulait juste pleurer ! Hurler ! Elle se disait « c’est bon il en a pas marre ce cancer ? Il me prend tout ! Mes cheveux, mes poils, me change le physique et il va aussi me prendre la vie ? J’en ai marre ! Marre ! Marre ! Mais il va voir qui c’est le plus fort ! ». Puis elle s’endormit. A midi Anita est revenu dans la chambre et la réveilla :
-Cléophée, réveille-toi je t’ai apporté à manger.
-Je n’ai pas faim.
-S’il te plait mange.
-Pourquoi ? Cela va me refaire pousser les cheveux ?
-Non mais…
-Pas de mais ! Pars ! Je veux être seule !
Anita partit avec les larmes aux yeux, pour sa part Cléophée regarda à nouveau ses deux photos. Elle souria en regardant ses deux photos, puis elle se remémora le prénom de son chien et explosa de rire. Elle s’assit sur son lit et regarde par la fenêtre. Le ciel est tellement bleu ce jour ci, cela la fit rêver. Elle se voyait à Disneyland Paris avec sa famille en train de faire des photos avec La Belle et La Bête. Elle souriait bêtement quand on toqua à la porte. Elle se retourna et espérait que ce soit ses parents avec Vidocq ! Mais non, c’était le docteur, il voulait lui parler :
-Bonjour Cléophée. Commença-t-il.
-Bonjour. Répondit-elle poliment.
-Ça va ?
-Oui.
-Je suis venu te voir pour te dire qu’il va falloir te raser la tête, tes cheveux tombent par touffe et cela ne va pas être beau à voir.
-Ah parce que être chauve c’est plus sexy ?
-Cléophée s’il te plait n’en rajoute pas.
-Ok, bon vous allez me tondre comme un mouton quand ?
-Maintenant. Dit le médecin d’un ton désolé.
Elle le suivit dans sa salle de bain, et le médecin commença à lui raser les cheveux. Elle se retenait de pleurer elle ne voulait pas qu’on la prenne pour un bébé. Une fois son supplice finit, elle retourna se coucher. Elle se remit à rêver, elle avait besoin d’être dans son monde, elle en avait marre de cette chambre sans vie et de ce qu’elle endurait. Cette fois dans son rêve elle était à moto avec Vidocq à ses côtés et elle sauvait le monde. Elle souriait à cette pensée. On frappa à la porte, c’était Anita qui apportait une tablette de chocolat :
-Tiens je t’ai apporté sa princesse ! Dit-elle à Cléophée en lui donnant la tablette.
-Mais je n’ai pas le droit…
-Ce sera notre secret. Rétorqua Anita avec un clin d’œil.
-Merci beaucoup. Tu sais je voulais m’excuser pour tout à l’heure, j’étais énervée..
-Ah bon ? Tu étais énervée ? Je ne m’en rappelle pas, ou cela ne m’a pas marquée.
C’est ça que Cléophée aimait chez Anita, c’est qu’elle n’est pas rancunière. C’est la seule personne de l’hôpital qui s’occupe aussi bien d’elle. La seule personne qui arrive à donner de la vie à cet édifice. Cléophée souria, posa la tête sur l’oreiller et s’endormit d’un coup.
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