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    Il était une fois, une petite fille nommée Cléophée. Elle habitait une grande maison quelque part en France. C’était une petite fille grande pour ses 13 ans, les cheveux aussi noirs qu’un plumage de corbeau ainsi que des yeux verts pétillant. Elle avait toujours le sourire sur ses lèvres. Mais cette petite fille était malade, même très malade. Cléophée avait le cancer, son pire ennemi et sa plus grande peur. Elle allait à l’école du village et tous les week end elle partait à l’hôpital chambre 125 aile gauche, mais pour Cléophée c’était devenu une habitude. La semaine elle était dans sa chambre rose de princesse, et le week end elle retrouvait les murs blancs lugubres de l’hôpital. L’odeur qui est propre de l’hôpital était devenue familier et elle n’y faisait plus attention. Les infirmières étaient devenues sa deuxième famille. Elles faisaient tout pour que Cléophée se sente mieux, mais cela ne marchait pas. Elle se sentait bien que quand elle avait ses écouteurs et qu’elle écoutait « j’ai demandé à la lune » d’Indochine. Ses parents ne venaient pas du week end car ils n’avaient pas la force de voir leur fille au fond de ce grand lit.

     

    Les parents de Cléophée faisaient partie d’une classe un peu aisée. Son père se nommait Daniel, il était chef de cuisine d’un petit restaurant dans une ville d’à côté. Il était grand, plutôt maigre, le visage marqué par les échecs de la chimio de sa fille. Les yeux clairs vitreux ainsi que des cheveux courts grisés par le temps qui passe. Sa femme se nommait Véronique, c’était une très belle femme blonde plutôt petite, les yeux cernés par la fatigue mais un regard marron rempli de tendresse qu’une maman peut donner à son enfant. Ils avaient achetés un chien à leur fille à ses 10 ans, Cléophée l’avait nommé Vidocq car ce prénom la faisait rire. Son chien était un petit chien de couleur blanche et fumé. Vidocq était son plus fidèle compagnon, elle le surnommait « petite boule poilus »

     

    Cléophée avait des gros coups durs quand les médecins lui disaient que son cancer ne guérissait pas, mais elle ne perdait pas espoir, elle se disait qu’elle irait mieux avec le temps. Du moins, elle se forçait à croire sa pour ne pas perdre son sourire merveilleux et innocent de jeune fille. Pour son âge elle avait une grande maturité, pas parce qu’elle le voulait mais parce que la vie lui a donné tellement de coups durs qu’elle était devenue une fille forte. Elle ne supportait pas qu’on la voit que comme une malade elle avait juste envie de baffer les gens qui changeait leur comportement pour elle. Cléophée en avait assez de la pitié des gens, de leur conversation vide et de leur regard où dedans c’était marqué « oh la pauvre ».  C’était une très grande rêveuse et elle voulait traverser le monde.

     


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    Le Samedi 23 Mars, Cléophée se réveilla dans sa chambre d’hôpital. Elle se frotta les yeux et regarda autour d’elle. Elle diriga son regard sur sa table de nuit. Dessus il y avait 2 photos, la première c’était une photo d’elle avec ses parents et la seconde c’était une photo avec Vidocq. Elle souria tristement en se demandant pendant encore combien de temps elle va pouvoir regarder ses photos. On frappa à la porte, c’était Anita l’infirmière. Cléophée adorait cette infirmière car elle avait la douceur d’une maman. Elle regarda plus attentivement Anita. Quel âge pouvait-elle avoir ? La trentaine ? La quarantaine ?

      -Comment tu te sens aujourd’hui ma poupée ? lança Anita pour rompre le silence.

    -Bien merci, et toi ?

    -Très bien depuis que j’ai vu ton sourire.

     

    Cette phrase fit sourire Cléophée. Anita l’a pris dans ses bras pour la laver, Cléophée était trop fatiguée par son traitement il fallait qu’elle économise son énergie. Cléophée passa ses mains sur sa tête et vit une touffe de cheveux rester dans ses mains. Son regard devient sombre d’un coup, bientôt elle ne va plus avoir de cheveux et ses camarades vont se moqués d’elle.  Après la douche, Anita regarda Cléophée lui fit un bisou et la recoucha dans son lit. Une fois Anita sortit de la chambre, Cléophée mit ses écouteurs et écouta sa chanson préférée. Elle repensa à cette touffe de cheveux et commenca à pleurer. Elle voulait juste pleurer ! Hurler ! Elle se disait « c’est bon il en a pas marre ce cancer ? Il me prend tout ! Mes cheveux, mes poils, me change le physique et il va aussi me prendre la vie ? J’en ai marre ! Marre ! Marre ! Mais il va voir qui c’est le plus fort ! ». Puis elle s’endormit. A midi Anita est revenu dans la chambre et la réveilla :

     -Cléophée, réveille-toi je t’ai apporté à manger.

    -Je n’ai pas faim.

    -S’il te plait mange.

    -Pourquoi ? Cela va me refaire pousser les cheveux ?

    -Non mais…

    -Pas de mais ! Pars ! Je veux être seule !

     

    Anita partit avec les larmes aux yeux, pour sa part Cléophée regarda à nouveau ses deux photos. Elle souria en regardant ses deux photos, puis elle se remémora le prénom de son chien et explosa de rire. Elle s’assit sur son lit et regarde par la fenêtre. Le ciel est tellement bleu ce jour ci, cela la fit rêver. Elle se voyait à Disneyland Paris avec sa famille en train de faire des photos avec La Belle et La Bête. Elle souriait bêtement quand on toqua à la porte. Elle se retourna et espérait que ce soit ses parents avec Vidocq ! Mais non, c’était le docteur, il voulait lui parler :

     -Bonjour Cléophée. Commença-t-il.

    -Bonjour. Répondit-elle poliment.

    -Ça va ?

    -Oui.

    -Je suis venu te voir pour te dire qu’il va falloir te raser la tête, tes cheveux tombent par touffe et cela ne va pas être beau à voir.

    -Ah parce que être chauve c’est plus sexy ?

    -Cléophée s’il te plait n’en rajoute pas.

    -Ok, bon vous allez me tondre comme un mouton quand ?

    -Maintenant. Dit le médecin d’un ton désolé.

     

    Elle le suivit dans sa salle de bain, et le médecin commença à lui raser les cheveux. Elle se retenait de pleurer elle ne voulait pas qu’on la prenne pour un bébé. Une fois son supplice finit, elle retourna se coucher. Elle se remit à rêver, elle avait besoin d’être dans son monde, elle en avait marre de cette chambre sans vie et de ce qu’elle endurait. Cette fois dans son rêve elle était à moto avec Vidocq à ses côtés et elle sauvait le monde. Elle souriait à cette pensée. On frappa à la porte, c’était Anita qui apportait une tablette de chocolat :

     -Tiens je t’ai apporté sa princesse ! Dit-elle à Cléophée en lui donnant la tablette.

    -Mais je n’ai pas le droit…

    -Ce sera notre secret. Rétorqua Anita avec un clin d’œil.

    -Merci beaucoup. Tu sais je voulais m’excuser pour tout à l’heure, j’étais énervée.. 

    -Ah bon ? Tu étais énervée ? Je ne m’en rappelle pas, ou cela ne m’a pas marquée.

     

    C’est ça que Cléophée aimait chez Anita, c’est qu’elle n’est pas rancunière. C’est la seule personne de l’hôpital qui s’occupe aussi bien d’elle. La seule personne qui arrive à donner de la vie à cet édifice. Cléophée souria, posa la tête sur l’oreiller et s’endormit d’un coup.

     

     

     


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    Le lendemain, Cléophée se réveilla à 9h, elle se rappela qu’aujourd’hui des clowns vont venir à l’hôpital faire un spectacle. Elle passa un tee shirt rouge, un pantalon gris et se mit un foulard sur la tête pour pas qu’on voit qu’elle n’a plu de cheveux. Un brancardier est venu l’aider à se lever et l’accompagna à la salle commune. En arrivant elle vit les 2 clowns. Tous les deux étaient maquillés de manière très absurde, en les voyant Cléophée ria. Elle prit place avec les autres et regarda le spectacle avec un regard d’enfant insouciant. C’était tellement beau à voir tous ces enfants en train de rire aux blagues des clowns. Pendant quelques heures ils n’ont pas pensé à l’hôpital, ils étaient comme transportés dans une autre planète. Une planète que seuls les enfants peuvent construire grâce à leur imagination. Une fois le spectacle fini, Cléophée alla vers les clowns :

     -Messieurs les clowns je peux vous posez une question ?

    -Bien sûr. Répondit les deux clowns en chœurs.

    -Comment vous arrivez à faire autant rire et voyager les enfants alors que vous êtes vieux ?

    -Tu sais, fit le premier, quand on grandit on ne croit plus à la magie du monde. Mais nous les clowns on y croit encore, c’est pour cela qu’on arrive à vous faire voyager et rire avec vous car nous avons gardé notre part d’enfant.

    -Mon collègue à raison, dit le deuxième, nous sommes juste des adultes qui ont oublié de grandir. Notre monde est absurde, tu verras il y a plein de chose que tu ne connais pas mais que tu vas connaitre en grandissant et tu regretteras l’âge de quand tu étais enfant. Alors nous avons choisi de rester des enfants car quand on est enfant tout est plus facile.

     

    Cléophée leur souria, leur fit un bisou et retourna dans sa chambre avec le même brancardier qui avait fait l’allée avec elle. Elle ne savait pas son prénom, et s’en fichait. Elle n’aimait pas son regard rempli de compassion, elle avait juste envie de le frapper. Arrivés à sa chambre il lui dit « Mademoiselle est arrivée à bon port devant sa chambre », elle ne répondit pas mais pensa « évidemment stupide tu veux que j’aille où ? Je n’arrive pas à marcher seule ». Elle s’allongea sur son lit et mit ses écouteurs. Elle repense à ce que lui as dit les clowns. « Quand on est enfant tout est plus facile, pensa-t-elle, il est drôle lui, il croit que c’est facile de passer tous ces week end là ? ». Elle regarda l’heure sur son portable, il était déjà 15h, ses parents vont venir la chercher dans 2h. Elle avait vraiment hâte de retrouvé son chez soi avec ses parents ainsi que son plus fidèle ami, mais elle avait peur de voir leur réaction. La réaction de ses parents et de ses camarades. Elle se disait que certains vont rire d’elle et que d’autres allait la fuir comme si elle avait une maladie contagieuse.

     

    On toqua à la porte et ouvrit la porte, c’était le même médecin que la veille, il entra dans la chambre et lui lança d’un ton très professionnel :

     - Je suis venu te donner tes médicaments, tu en as besoin.

    - Pourquoi je les prends si je ne guéris pas ? Répondit Cléophée d’un air innocent.

    - Ces médicaments font en sorte que ton cancer ne s’aggrave pas, il faut absolument que tu les prennes.

     

    Cléophée ne répondit pas, elle en avait marre de ses réponses toute faite. Le médecin partit et elle se dit « au lieu de me cassez les pieds avec les mêmes phrases à longueur de journée, va chercher un traitement pour ce que j’ai stupide ».  Elle regarda à nouveau par la fenêtre en rêvant. Elle aimerait tellement aller à DisneyLand Paris avec sa famille. Elle se voyait dans le grand château de Cendrillon habillé en princesse. Elle s’assoupit à cette pensée.

     - Cléophée, ma chérie réveille toi. Lança sa maman d’un ton plein d’amour.

     

    Cléophée se réveilla avec un large sourire. Ses parents sont enfin venus la chercher, ses yeux brillaient d’excitation. Enfin elle allait retrouver sa chambre rose  qui n’appartient qu’à elle. Pendant que son excitation était à son comble, elle posa les yeux sur ses parents. Ils avaient tous les deux les larmes aux yeux, Cléophée se rappela alors qu’elle n’avait plus de cheveux.

     - Je suis désolée, dit-elle avec les larmes aux yeux.

    - Désolée de quoi ? Lui fit maman, ce n’est pas grave que tu sois chauve tu es toujours aussi belle.

    - Bien sûr que oui ma puce, ajouta papa, tu es toujours la plus belle.

     

    Cela fit sourire Cléophée, son papa l’a pris dans ses bras pour l’emmener dans la voiture. Pour sa part, sa maman portait son sac. Pendant le trajet, les parents de Cléophée avait mis « j’ai demandé à la lune » d’Indochine sur la station radio, ils chantaient tellement fort et mal que Cléophée riait aux éclats. Arrivés à la maison, sa maman lui fit des spaghettis à la bolognaise, elle savait que c’était le plat préféré de sa fille. Une fois le repas terminé, Cléophée fit un bisou à ses parents, pris Vidocq avec elle et alla se coucher. Une fois dans le lit elle commençait à vraiment redouter le lendemain, elle avait vraiment peur des moqueries. Vidocq se serra contre elle, comme pour la protéger et Cléophée s’endormit en espérant que la journée de demain ne sera pas trop horrible.

     


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     7h15, le réveil sonna et Cléophée se réveilla. Vidocq était toujours collé contre elle. Elle se leva avec un énorme mal de ventre, elle descendit dans la cuisine et prit son petit déjeuner. Elle commença à lire ce qui était écrit sur le dos de son paquet de céréales Nesquik. Une fois son bol de céréales finit, elle alla se préparer. Aujourd’hui elle opta pour son jean noir, un tee shirt gris et un foulard noir sur son crâne. Elle fit un bisou à ses parents et partit sur le chemin de l’école. Dans les rues les gens la regardait bizarrement, elle n’y faisait pas attention. Elle mit ses écouteurs et regarda par terre. Elle avait du mal à marcher, elle avait énormément mal au ventre mais elle se refusait de demander à son père de l’emmener au collège. « Mes parents font déjà assez de sacrifice pour moi » se disait-elle tous les matins. Elle arriva devant le grand portail noir de son collège. A côté d’elle deux collégiennes pouffa de rire en la voyant :

     - Ben alors Cléophée on a perdu ses cheveux ? pouffa la première.

    - Nan mais tu as vu ? Comment elle est mooooooche comme ça, tu penses que c’est contagieux ce qu’elle a ? dit la seconde à son amie.

     

    Cléophée a préféré ne pas répondre. « Bande de débiles » se disait-elle. Elle traversa la cours de récréation sous les regards moqueurs des autres collégiens, mais elle se forçait à ne pas écouter leurs remarques immatures. Elle entra dans le couloir du troisième étage. Cléophée n’aimait pas ce couloir vert avec des néons qui éclairait que des petites parcelles de couloirs. Le sol était revêtu d’un carrelage blanc, « comme celui de l’hôpital » pensa Cléophée à chaque fois qu’elle passait dans ce couloir. Elle marcha pour aller jusqu’à sa salle de français, salle 316.  Elle percuta Pénélope, la fille qui a la meilleure réputation au collège, elle était grande et super belle. Elle avait tous les garçons à ses pieds :

     - Bah alors Cléophée ? Ils sont où tes cheveux ? Bah voyons Cléophée tu ne veux pas nous montrer ton crâne ? Cléophée sa sert à rien que tu viennes tu n’es pas aimée ici.

     

    Puis elle ajouta à l’intention des autres élèves :

     - Hé faut pas s’approcher de Cléophée, c’est contagieux ce qu’elle a.

    - Va voir ailleurs si j’y suis Pénélope, grogna Cléophée.

     

    Cléophée n’avait pas la force d’aller à son cours, elle partit en courant dans un coin isolé de la cours.  Elle remit ses écouteurs et mit le son à fond. Soudain, quelqu’un lui tapa sur l’épaule :

     - Bah tu ne vas pas en cours ? lui lança l’inconnu d’un air interrogateur.

    - Qu’est-ce que tu me veux toi ? Tu vas te moquer de moi ?

    - Pourquoi je ferai ça ? Je viens juste te poser une question. Au faite je me présente, je m’appelle Yann, je suis en 5°3.

    - Enchantée moi c’est Cléophée.

    - Je sais, je te laisse bye. Répondit Yann et il partit en faisant un clin d’œil.

     

    Elle le regarda partir en souriant. Yann était de taille moyenne, les cheveux bruns courts et les yeux couleurs noirs. Enfin quelqu’un qui ne se moque pas d’elle de la journée cela lui fit un grand bien. « Comme quoi, il reste un peu d’humanité dans ce monde » pensa Cléophée. Elle se releva et rentra chez elle, elle en avait assez de cette ambiance au collège. Elle arriva chez elle, jeta son sac par terre et alla dans sa chambre. Vidocq est venue la rejoindre, elle le caressa et s’endormit avec son chien contre elle. Quelques heures plus tard, son père la réveilla :

     - Ma puce, dit-il d’une voix tendre, viens dans le salon, nous avons quelque chose de très important à te dire.

     

    Cléophée suivit son père et pris place sur le canapé. Sa mère pris place à côté d’elle et son père rompit le silence pesant en premier :

     - Le collège a appelé, nous savons que tu n’es pas allé en cours aujourd’hui tu étais où ?

    - Dans la cours, répondit Cléophée, je ne veux pas retourner dans ce collège.

    - Justement, avec ta mère nous allions t’en parler. Les médecins ont appelé aujourd’hui, le traitement va être plus lourd. Il faut que tu retournes à l’hôpital.

    - Mais je reviendrais le week end hein ?

    - Non ma puce, pas au début, il va falloir que tu restes là-bas tout le temps.

    - Vous allez venir me voir ?

    - Oui on fera de notre mieux.

    - Je retourne à l’hôpital quand ?

    - Demain matin.

     

    Cléophée partit dans sa chambre, et s’effondra sur son lit. Elle commença à pleurer « Pourquoi moi ? J’ai fait quoi ? Personne ne mérite cela. Mes parents sont malheureux par ma faute. J’ai dû faire quelque chose de mal pour avoir sa. Mais bon, je ne retourne plus au collège, je n’aurai plus de moqueries c’est déjà ça ». Elle prépara ses affaires et alla se coucher sans se douter qu’elle ne verrait plus cette chambre là pendant un long moment.

     


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    Le lendemain matin, Cléophée retourna à l’hôpital. A l’entrée elle vit Anita qui l’accompagna jusqu’à sa chambre, elle lui a dit :

     - Tu sais, si tu as besoin de quelque chose ou même de parler je suis là.

    - Je sais Anita, merci.

     

    La conversation était déjà finie. Anita lui donna son traitement, et Cléophée alla se coucher. Les médicaments lui faisait atrocement mal au ventre, elle avait l’impression que sa tête allait exploser tellement que son front était brûlant. Elle ne se plaignait pas elle savait que c’était normal. Elle mit ses écouteurs et écouta sa playlist et s’endormit en écoutant le Mistral Gagnant de Renaud. Quelqu’un la secoua pour la réveiller. Elle ouvrit le yeux et aperçu une silhouette vers elle. C’était le brancardier, il lui lança « aller il faut se réveiller la belle au bois dormant, il faut que tu ailles voir le docteur ». Elle essaya de se lever mais n’y parvient pas. Le brancardier, qui se nommait David, la mise dans un fauteuil roulant pour l’emmener en salle d’attente. Le trajet fut très long pour Cléophée, elle se refusait de parler à David. Elle l’observa plus attentivement, il était bronzé, blond aux yeux clairs et petit. Une fois arrivés, David lui sourit et partit. Pour sa part, Cléophée attendait qu’on l’appelle pour voir le docteur. L’attente fut très longue pour elle, en plus elle détestait la décoration. Les murs étaient jaune canari avec un sol blanc très bien lavé, elle pouvait voir son reflet dans le sol. La porte s’ouvra, le médecin l’appela et elle rentra dans son bureau en essayant de rien casser avec son fauteuil.

     - Alors, commença le médecin, tu vas bien ?

    - Si je suis là ça veut dire que non, répondit Cléophée avec un ton cynique.

    - Je voulais te parler de quelque chose, tu ne vas pas rentrer chez toi avant 3 mois minimum.

    - Pourquoi ?

    - Comment te dire, ton cancer ne guérit pas au contraire.

     

    Cléophée ne répondit pas, le médecin reprit :

     - Tu comprends ce que cela veut dire ?

    - Oui.

    - Je suis désolée pour toi.

    - Je m’en tape.

     

    Elle sortit du bureau pour retourner dans sa chambre. Elle s’arrêta à un endroit de l’hôpital plutôt désert et se remémora le jour où les médecins lui ont dit qu’elle avait le cancer. Elle s’en rappellerait toute sa vie de ce jour-là. Cela faisait quelques temps qu’elle ne se sentait vraiment pas bien, elle avait passé examens sur examens sans arrêt, puis il y a 1 ans le verdict est tombé, Cléophée avait le cancer. Elle se souvenait de la réaction de ses parents, sa mère a fondu en larme dans les bras de son père, son père se retenait de pleurer et elle elle ne comprenait pas ce qu’il se passait. Depuis l’enfer avait commencé, elle allait tous les week end à l’hôpital, son état de santé ne s’arrangeait pas. Ses parents pleuraient le soir dans leurs chambres, son papa a fait une dépression, sa mère avait perdue toute joie de vivre et c’était enfermé dans un mur de silence pendant des mois. Cléophée se rappela de ce souvenir pendant un moment et décida de retourner dans sa chambre. Sur le chemin, elle commença à faire des zig zag avec son fauteuil et cela la faisait rire aux éclats. Elle rencontra David qui la raccompagna jusqu’à son lit, il la coucha, lui fit un grand sourire et partit. Cléophée regarda l’heure, il était 18h, elle mit ses écouteurs et s’assoupit jusqu’au lendemain.

     


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