• Un lundi qui va changer la vie de Cléophée (4)

     

      

     7h15, le réveil sonna et Cléophée se réveilla. Vidocq était toujours collé contre elle. Elle se leva avec un énorme mal de ventre, elle descendit dans la cuisine et prit son petit déjeuner. Elle commença à lire ce qui était écrit sur le dos de son paquet de céréales Nesquik. Une fois son bol de céréales finit, elle alla se préparer. Aujourd’hui elle opta pour son jean noir, un tee shirt gris et un foulard noir sur son crâne. Elle fit un bisou à ses parents et partit sur le chemin de l’école. Dans les rues les gens la regardait bizarrement, elle n’y faisait pas attention. Elle mit ses écouteurs et regarda par terre. Elle avait du mal à marcher, elle avait énormément mal au ventre mais elle se refusait de demander à son père de l’emmener au collège. « Mes parents font déjà assez de sacrifice pour moi » se disait-elle tous les matins. Elle arriva devant le grand portail noir de son collège. A côté d’elle deux collégiennes pouffa de rire en la voyant :

     - Ben alors Cléophée on a perdu ses cheveux ? pouffa la première.

    - Nan mais tu as vu ? Comment elle est mooooooche comme ça, tu penses que c’est contagieux ce qu’elle a ? dit la seconde à son amie.

     

    Cléophée a préféré ne pas répondre. « Bande de débiles » se disait-elle. Elle traversa la cours de récréation sous les regards moqueurs des autres collégiens, mais elle se forçait à ne pas écouter leurs remarques immatures. Elle entra dans le couloir du troisième étage. Cléophée n’aimait pas ce couloir vert avec des néons qui éclairait que des petites parcelles de couloirs. Le sol était revêtu d’un carrelage blanc, « comme celui de l’hôpital » pensa Cléophée à chaque fois qu’elle passait dans ce couloir. Elle marcha pour aller jusqu’à sa salle de français, salle 316.  Elle percuta Pénélope, la fille qui a la meilleure réputation au collège, elle était grande et super belle. Elle avait tous les garçons à ses pieds :

     - Bah alors Cléophée ? Ils sont où tes cheveux ? Bah voyons Cléophée tu ne veux pas nous montrer ton crâne ? Cléophée sa sert à rien que tu viennes tu n’es pas aimée ici.

     

    Puis elle ajouta à l’intention des autres élèves :

     - Hé faut pas s’approcher de Cléophée, c’est contagieux ce qu’elle a.

    - Va voir ailleurs si j’y suis Pénélope, grogna Cléophée.

     

    Cléophée n’avait pas la force d’aller à son cours, elle partit en courant dans un coin isolé de la cours.  Elle remit ses écouteurs et mit le son à fond. Soudain, quelqu’un lui tapa sur l’épaule :

     - Bah tu ne vas pas en cours ? lui lança l’inconnu d’un air interrogateur.

    - Qu’est-ce que tu me veux toi ? Tu vas te moquer de moi ?

    - Pourquoi je ferai ça ? Je viens juste te poser une question. Au faite je me présente, je m’appelle Yann, je suis en 5°3.

    - Enchantée moi c’est Cléophée.

    - Je sais, je te laisse bye. Répondit Yann et il partit en faisant un clin d’œil.

     

    Elle le regarda partir en souriant. Yann était de taille moyenne, les cheveux bruns courts et les yeux couleurs noirs. Enfin quelqu’un qui ne se moque pas d’elle de la journée cela lui fit un grand bien. « Comme quoi, il reste un peu d’humanité dans ce monde » pensa Cléophée. Elle se releva et rentra chez elle, elle en avait assez de cette ambiance au collège. Elle arriva chez elle, jeta son sac par terre et alla dans sa chambre. Vidocq est venue la rejoindre, elle le caressa et s’endormit avec son chien contre elle. Quelques heures plus tard, son père la réveilla :

     - Ma puce, dit-il d’une voix tendre, viens dans le salon, nous avons quelque chose de très important à te dire.

     

    Cléophée suivit son père et pris place sur le canapé. Sa mère pris place à côté d’elle et son père rompit le silence pesant en premier :

     - Le collège a appelé, nous savons que tu n’es pas allé en cours aujourd’hui tu étais où ?

    - Dans la cours, répondit Cléophée, je ne veux pas retourner dans ce collège.

    - Justement, avec ta mère nous allions t’en parler. Les médecins ont appelé aujourd’hui, le traitement va être plus lourd. Il faut que tu retournes à l’hôpital.

    - Mais je reviendrais le week end hein ?

    - Non ma puce, pas au début, il va falloir que tu restes là-bas tout le temps.

    - Vous allez venir me voir ?

    - Oui on fera de notre mieux.

    - Je retourne à l’hôpital quand ?

    - Demain matin.

     

    Cléophée partit dans sa chambre, et s’effondra sur son lit. Elle commença à pleurer « Pourquoi moi ? J’ai fait quoi ? Personne ne mérite cela. Mes parents sont malheureux par ma faute. J’ai dû faire quelque chose de mal pour avoir sa. Mais bon, je ne retourne plus au collège, je n’aurai plus de moqueries c’est déjà ça ». Elle prépara ses affaires et alla se coucher sans se douter qu’elle ne verrait plus cette chambre là pendant un long moment.

     


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